Aujourd’hui, les abords des villes sont souvent peu qualifiés. Lieu d’entrée et de sortie, ils sont marqués par des flux importants et présentent de réels enjeux de limitation de l’expansion du bâti sur la campagne.

Le site se situe à l’Est d’Ancenis, à la limite entre ville et campagne. Il s’agit du parking visiteur de l’agro-industrie voisine, Terrena.

Cette grande surface bitumée semble complètement déconnectée de son contexte. Elle se situe le long du ruisseau du Grée et jouxte une zone Natura 2000.

De grandes lignées d’arbres y sont plantées entre les places de stationnement.

Le long du terrain, des trains reliant Nantes à Angers filent, les voitures et camions empruntant la route nationale passent sans s’arrêter.

Derrière la voie ferrée et l’épaisse végétation, la Loire est longée par la Loire à vélo, une promenade pratiquée par les cyclistes et les promeneurs.

L’idée première est de mettre en valeur le ruisseau du Grée, rendre au terrain bitumé sa perméabilité, redonner de la place aux arbres, les mettre en valeur et restaurer les sols grâce à de nouvelles plantations : un large champs de moutarde et sarrasin.

 

Le projet est un point de chute pour les cyclistes de la Loire à vélo, les routiers et les employés de Terrena.

Avec le restaurant-café routier, les travailleurs des industries à l’Ouest ainsi que les voyageurs ont la possibilité de venir se restaurer ou prendre un verre le midi, le soir ou après leur journée de travail. Le café-cantine offre une vue et un accès direct au ruisseau du Grée grâce à de petites terrasses descendant sur la butte au plus proche de l’eau.

 

Pour faciliter l’accès des routiers au site, une partie de la surface de parking existante est conservée et remaniée.

Le long de ce parking, on retrouve un local vélo, une chaufferie ainsi qu’un atelier de réparation. Ce dernier permet aussi bien aux cyclistes qu’aux routiers d’effectuer de petits réglages ou réparations avant de reprendre la route.

Le projet est donc une étapes pour les voyageurs : cyclistes, routiers ou encore automobilistes.

Quatorze logements aux différentes typologies permettent aux voyageurs de se reposer avant de reprendre la route. Les voyageurs peuvent alors s’arrêter sur le site pour une étape d’une ou quelques nuits.

Les masses bâties, en terre paille, s’organisent le long d’un épais mur en pierre se glissant entre les alignements d’arbres. Ces deux épaisseurs, bâties et végétales, créent un filtre entre zone habitée et les infrastructures routières ou ferroviaires. L’accès se fait par de petites passerelles pour préserver l’intimité et permettre la restauration des sols.

Les logements et la cantine sont eux surélevés pour limiter l’impact des fondations au sol sur cette zone bordant le ruisseau.